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En 1953, une association d’anciens déportés, le réseau Souvenir, souhaite que soit édifié un monument du souvenir pour les 200.000 français déportés dans les camps nazis.
Ce sont l’architecte Georges Henri Pingusson et le sculpteur Raymond Veysset qui remportent l’appel d’offre.
Ce mémorial sera souterrain pour ne pas altérer l’horizontalité du lieu retenu : l’extrémité de l’île de la cité.
Le sculpteur abandonne le projet après plusieurs tentatives infructueuses pour représenter le martyr des déportés.
À la place d’une œuvre sculptée, 200.000 bâtonnets de verre illuminés seront placés dans la crypte en représentation des martyrs.
Ce mémorial sera souterrain pour ne pas altérer l’horizontalité du lieu retenu : l’extrémité de l’île de la cité.
Le sculpteur abandonne le projet après plusieurs tentatives infructueuses pour représenter le martyr des déportés.
À la place d’une œuvre sculptée, 200.000 bâtonnets de verre illuminés seront placés dans la crypte en représentation des martyrs.
Le monument est presque invisible de l’extérieur et vous oblige à utiliser un cheminement complexe à l’intérieur, où alterne ombre et lumière. Les murs des salles accueillent des poèmes de Desnos, Sartre, Aragon, Eluard et Vercors, tous avec une typographie cunéiforme, de couleur rouge sang.
Des alvéoles triangulaires abritent des urnes qui contiennent de la terre de tous les camps de concentration et des cendres des fours crématoires.
Des alvéoles triangulaires abritent des urnes qui contiennent de la terre de tous les camps de concentration et des cendres des fours crématoires.
L’architecte fait le choix du béton sans joint constitué de ciment blanc et de pierres venant de toute la France. Seul matériau capable d’exprimer la douleur, la violence et le caractère abominable de la déportation. L’ensemble de la surface est éclatée au pic après coulage.
On peut sans aucune hésitation dire que cette réalisation est une œuvre les plus marquantes et singulières de l’architecture moderne du XXème siècle.
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